VSCD :  Vécu Subjectif de Contact avec un Défunt

Jusqu’il y a peu, en fait jusqu’à la vision d’une superbe conférence du psychiatre Christophe Fauré, je ne connaissais pas cet acronyme mais je connaissais bien le phénomène : pour l’avoir vécu moi-même, mais surtout pour l’avoir observé en séance auprès de mes patient.e.s endeuillé.e.s.

Selon Fauré, ces signes (apercevoir subrepticement le défunt, sentir sa présence, une main sur notre épaule, son odeur, faire un rêve vibrant à son sujet, voir un papillon, des plumes…) ne sont pas des hallucinations au sens psychiatrique du terme , mais des phénomènes tellement récurrents et fréquents qu’ils sont enfin étudiés scientifiquement ( plus dans les pays anglo-saxons que chez nous, mais ça commence à gagner).

Dans la conférence on sent bien que Christophe Fauré, spécialiste de l’accompagnement des personnes en fin de vie et de l’accompagnement du deuil des proches, fait bien attention à décrire le plus clairement possible les VSCD qu’ils observent depuis des années auprès de ses patients. Si ces phénomènes ne sont pas encore explicables, il démontre en tout cas qu’ils ne peuvent pas être rangés dans la case illusion, délire, croyance etc, là où on veut en général les ranger pour se rassurer.

Tout ce qui est encore étrange dérange, c’est ainsi.

Il y a longtemps j’ai perdu une amie, trop jeune, trop tôt. J’en ai été très affectée. Une semaine exactement après son décès j’ai fait un rêve très puissant : elle venait vers moi tout auréolée de lumière et me prenait dans ses bras pour me dire aurevoir. Ce rêve n’avait pas la même couleur que les autres, il était beaucoup plus intense, magnétique, j’en ai encore des frissons quand j’y pense aujourd’hui.

S’il y a souvent des signes lorsque nous travaillons le deuil en séance, celui-ci est le plus merveilleux que j’ai eu la chance de vivre. La dame devant moi est en hypnose, elle a perdu son fils dans un accident et, lors de cette séance, le retrouve pour lui dire tout ce qu’elle n’a pas eu le temps de lui dire. Comme toujours ces séances sont extrêmement émouvantes.

Je suis concentrée sur elle, quand un petit bruit persistant me fait tourner la tête. Je vois alors un gros papillon qui vient cogner à la fenêtre de mon cabinet. Il le fait plusieurs fois, en rythme … je n’en reviens pas. Lorsque ma patiente sort de l’état modifié de conscience dans lequel elle était, je lui fais part de ce qui s’est passé et vois tout son visage s’illuminer : « oh c’est magnifique ! A chaque fois que je vois un papillon, je sais que c’est un message de mon fils ! »

Des signes comme des petits ponts de douceur entre ici et là-bas.

Bérangère Lhomme – Hypnose conversationnelle

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